Ma recherche picturale
Les œuvres picturales
ont une seconde vie dans le corps de celui qui la regarde.
Nous
découvrons une œuvre par nos sens et notre intellect est parfois bousculé,
ébranlé par cet état de corps.
Je m’immerge
dans mon univers pour y trouver un mouvement et cela nécessite un temps d’analyse.
Je peints souvent les soirs de pleine lune, au calme très tard dans la nuit.
J’y peints
des lignes, des courbes, des volumes, ses aplats, j’y dépose une énergie, sa
symbolique ; et puis je ne compte pas le temps de sa réalisation, car
celui-ci me conduit à de nouveaux rapports à l’espace et au corps.
L’œuvre choisie
devient une partition chorégraphique.
La peinture
se fait chaire, le geste trace des lignes et des courbes, la couleur remplie l’espace
et le corps trouve de nouveaux chemins.
On peut
parler d’une osmose entre les arts : peinture, art du geste, chorégraphie,
musique, lumière, poésie, théâtre.
Il n’y a pas
de frontière.
L’espace d’une
toile blanche se remplie comme un espace scénique.
D'ailleurs
la peinture n’est-elle pas un acte de mouvement en elle-même ?
Je suis en recherche constante d'équilibre.
Mon souhait profond n'est pas de trouver cet équilibre, mais d'entretenir le mouvement pour l'atteindre. Trouver l'équilibre aboutirait à s'enfermer dans un poncif dans lequel on finirait par s'ennuyer. Constamment le contrôle se fait entre trop de forme et trop d'écriture, trop de variété et trop d'unité, entre le désir de sortir de la toile et le nécessité d'y créer l'événement, d'où une recherche perpétuelle par le mouvement, c'est-à-dire, l'élan retenu.
Les lignes circulent, les tons s'harmonisent, la précision stabilise et pourtant l'œil ne s'ennuie pas, stimule, il interroge, trouve sa réponse, celle que lui souffle son émotion. Souvent inspirées, les œuvres vivent et entraînent le spectateur sur des chemins inconnus de mon parcours personnel.
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